crédit photo : Lucie Arnaud www.luciearnaud.com J’adore… quand mes bras plongent sous le dos, valsent et s’entrecroisent entre les trapèzes et les reins : le corps abandonné se soulève au passage comme porté par une vague et je vois, se lisser totalement les traits du visage, confiants et sereins. J’adore… quand je laisse un moment de côté le protocole et que je me laisse naviguer à l’instinct entre le haut et le bas du corps. Une main se glisser sous les épaules, refaire surface vers les hanches quelques instants, avant de se retirer dans les profondeurs du dos et réémerger sous la nuque. J’adore… sentir mes bras vous bercer, emportés dans une danse aquatique de flux et reflux : une vague déferle sur le dessus pendant qu’une l’âme de fond progresse par en dessous. Et vous qui flottez entre deux eaux. Un peu comme si j’enveloppais un trésor des fonds marins, lui offrais un contenant. Oui, j’ai bien un trésor entre les mains. Et le trésor, c’est vous. Vraiment. ... Ça c’est mon ressenti de masseuse, avec ma sensibilité, mon énergie, mon imaginaire, ma poésie perso. Et quel est le ressenti de celui qui reçoit le massage? C’est tellement particulier comme technique, comme sensation… difficile à imaginer, faut juste y goûter! Et chacun le reçoit à sa manière. Mais si vous êtes curieux du ressenti de ceux qui ont déjà reçu… en voilà un petit aperçu : http://www.ouilavie.fr/teacutemoignages-de-massages-reccedilus.html (N’hésitez pas à ajouter en commentaire votre propre vécu si vous avez aussi reçu mon lomi lomi. )
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La vie ce n'est pas attendre que l'orage passe... c'est danser c’putain d'orage qui gronde en moi là, électrise l'atmosphère et assombrit mon ciel. J'observe que si je n'ai pas peur de la puissance de ma colère et la laisse me traverser, éclater pleinement dans le son, le mouvement, de moi à moi, mon ciel retrouve vite un bleu plus limpide. ça t'intrigue? Laisse moi t'inviter dans mon ciel. Ça bouillonne dedans là, le corps tout tendu crispé... J’en fais quoi ? Baskets, casque audio, ma playlist de musiques "envolée doux puissant" ( dont: https://www.youtube.com/watch?v=2LhaXf3iTHo) et go! Dans la campagne la plus proche. Assez vite le sprint ralentit et part dans tous les sens. Juste laisser faire… Laisser être, cet orage en moi. La tempête au dedans me secoue tout le corps, les membres se soulèvent dans un tourbillon. Danse électrique au rythme des éclairs dans mon ciel intérieur et des percussions et voix sur la bande-son à fond. Les tensions se libèrent dans le mouvement. Les raideurs tombent. Ça se dénoue. Le mouvement appel le mouvement. Saccadé, rapide, ample, dynamique puis de plus en plus fluide. Le corps sent ce dont il a besoin… danse sous la pulsion, dans un soulagement, un plaisir libérateur. Arrivée dans les sous bois, les cris de colère contenus se frayent un passage vers l'extérieur, fracassant l'air comme le tonnerre. Putain comme c'est bon quand ça lâche ! Quand ça s'autorise à gueuler, à plus être poli. A bouger, à faire péter les interdits. Et parce qu'une colère en cache une autre, surtout quand tu donnes la parole en toi à la petite ou au petit. Là c'est le barrage de tes colères étouffées dans l'enfance qui peut sauter. Et oui… être en colère, c'était souvent pas permis !! Fallait prendre sur soi, contenir, on culpabilisait du ressenti, fallait s'oublier, comprendre et protéger, excuser, pardonner, et « tendre la joue gauche » !!! Des échos avec ta vie ? Le barrage cède et un flot de larmes de rage zèbrent le visage dans une course folle. Sensation qui soulage, l'énergie circule à nouveau, la vie avec... Et ça fait comme de la place pour plus d'air dans les poumons. Et puis, ça se pose. Regarder les nuages s'éloigner et guetter les premiers rayons qui arrivent déjà dans une mélodie douce et enveloppante dans le casque. Vidée. Comme lavée. Apaisée. Légère ! Gratitude à ces ressources précieuses que sont pour moi la nature, la musique et la danse. Oui la vie! D’abord, la pulsion.
ça me prend comme ça sans prévenir. ça pousse dedans. Je sors le matériel avec une certaine précipitation, une urgence, de la frénésie même. Mais je prends le temps quand même d’allumer une ou deux bougies, me servir un thé ou un verre de vin et lancer la playlist qui résonne avec mon état. Et puis je lâche. Je ne sais pas quelle forme va prendre ce qui m’habite. Et si c’est moche, peu importe, faut que ça sorte, que je donne corps à ce qui m'anime. Parce que... Ça pousse dedans. Je me laisser appeler par une couleur, comme happer. Je me lance sur la toile comme on saute dans un train déjà en marche. Je sens l’émotion monter. Ça serre dans ma gorge. Ça pousse dedans. Les basses de la musique me font vibrer et m’emportent. Chaleur dans mon plexus. Et je laisse jaillir ma colère en flaques de peinture noire jetée à pleines mains. Je la crache à l’état brut. Les larmes ne sont pas loin. Ça pousse dedans. Une rage déchire presque la toile sous les coups de couteaux. Je me laisse surprendre par ce qui émerge. Se déverse ma peine d’un rouge saignant qui dégouline lentement en même temps que les larmes sur mes joues. Ça se pose dedans. Je regarde ce qui est sorti de moi. Qu’est-ce que ça m’évoque, qu’est-ce que ça éveille en moi ? Je ressens. J’écoute dedans le prochain élan. J’attends la prochaine vague qui va sans doute recouvrir en partie l’écume de la précédente. Juste laisser une trace de mon intérieur, pour m’en libérer ou lui donner de la valeur. Lui dire : je t’entends, je te vois, je t’écoute, je suis là pour toi, qu’as-tu d’autre à me dire ? Va-z-y pousse jusqu’au bout l’élan! Ça lâche encore un peu plus … enlacée par les notes enivrantes de ces morceaux qui me font planer. et le rythme s’adoucit, les couleurs s’éclairent. Des larmes d’accueil de moi dans ce qui est là, de mon humanité blessée, vivante, vibrante. ça s'épouse dedans. Les gestes deviennent plus précis. Mon regard s’affine à la recherche du sens, du beau à préserver, de l’équilibre à donner, du trait à affiner, guidé par le plaisir des yeux. J’observe, j’écoute ma création dans sa globalité avec ses zones de beauté et j’accueille celles que je juge un peu ratées. c’est ok. Et des mots s’imposent du dedans, et se posent lentement dans un coin du tableau. Je sors remplie, allégée et détendue de ce moment. Je contemple mon salon envahi de ce joyeux bazar avec un sourire lumineux, comme on regarde au matin d’une belle nuit d’amour, le lit défait et les vêtements éparpillés. Un désordre sauvage emprunt de liberté. Les jours suivants, la toile continue à me révéler ses secrets et imprègne et imprime ma conscience de cette expérience. Résonne encore de ce rdv d’amour que je me suis offerte. Et Ça pousse dedans, jour après jour, cette graine plantée au parfum de promesse. Un sentiment grandissant de présence à moi. Ça pousse dedans. |